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yamate ezmane
azzdine el harrachi- Kasser
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- Message n°2
Re: yamate ezmane
vidéo chaba kho
Invité- Invité
- Message n°4
Re: yamate ezmane
Mon historique
-------J'ai découvert " L'Écho des Enfants Algérois " dans les journaux, chez un docteur. Il m'a dit gentiment de le prendre. C'était en 1995.
-------JJe voulais trouver mes racines, mais je n'osais pas téléphoner à cette association. J'ai entrepris l'arbre généalogique (avec du mal car certains membres de ma famille ont voulu faire obstacle. Mais cela ne m'a pas gêné, je voulais tant retrouver mes racines)
- du côté de mon père : ASENSI - VERMEULEN Henri
- du côté de ma maman: SOLERE. STUDER Clotilde
-------JChaque fois que j'avançais dans mes recherches, le même village revenait, même le lieu de ma naissance : Maison Carrée.
-------JAlors, en mars 1997, j'ai téléphoné à l'Écho des Enfants Algérois et merci pour l'accueil chaleureux de Madame MENDOZA. Elle m'a demandé l'historique de mon village.
Maison Carrée, mes plus beaux souvenirs d'enfance:
-------Jl'école Laverdet, puis le lycée de jeunes filles construit en 1908. On reconnaissait la traversée de mon village par l'odeur particulière de la rivière l'Arrach. Il fallait passer par un pont bâti en 1697 par Hadj AHMED BEY et restauré en 1736 par Ibrahim BEN RADAME. Un tablier métallique y a été rajouté en 1878.
-------JMaison Carrée doit son nom à un vaste bâtiment carré construit en 1724 (la Maison Carrée). La Maison Carrée était une prison et en 1915 devient militaire et est affectée au 5è Tirailleurs algériens.
------En 1844, le centre de population de la Maison Carrée n'est pas encore créé. Le premier habitant du futur village est Antonio LLUCH.
-------JPar décret impérial du 14 août 1869, la commune Rassauta (qui comprenait : Fort de l'Eau, de la Maison Carrée avec Maison Blanche, d'Aïn Taya avec Aïn Beïda, de Rouïba et Matifou), porte désormais le nom du centre qui est le chef-lieu : Maison Carrée.
-------JEn 1868, le territoire de Maison Carrée comprenait: 177 hectares de jardins maraîchers et 1690 habitants. En 1955 6.036 hectares et un recensement de 41 .200 habitants. La ville est fortement industrialisée
- la distillerie BOTELLA (la création BOMATI -BOTELLA remonte à 1882).
- les briqueteries : la société Altairac s'installe en 1850.
-------JMaison Carrée située dans un rayon rapproché d'Alger, voit ses cultures se développer autour d'elle. Le marché était très important. Une clémentine, ce bon fruit que l'on aime déguster! Et bien, c'est Maison Carrée. En effet, en 1902, le père Clément, dans son verger, obtient la Clémentine. C'est le fruit de l'hybride de l'orange doux et du mandarinier. Sa culture s'est répandue ensuite en Algérie.
-------JLa ville est traversée par l'oued Harrach, un des plus importants cours d'eau d'Algérie. Les années 1911. 1916, 1930, 1931, 1936... ont marqué la population par des inondations importantes. Il y a eu de nombreuses victimes parmi la population.
-------JIl y avait aussi de grandes fêtes annuelles et une vie associative
- la retraite aux flambeaux, à travers les artères de la ville,
- quartier Belfort, les boulistes,
- courses de bicyclettes,
- concert instrumental et bal dans le jardin. Le kiosque de musique,
- Sociétés de gymnastique,
- Association de Foucauld, dont le chanoine Répeticci avait su attirer et retenir une partie de la jeunesse : basket, gymnastique, kermesse...
- et bien sûr, le Racing Club de Maison Carrée : les damiers rouges et noirs. L' équipe phare du football.o
-------JJe suis maintenant loin de mes racines, mais c est extraordinaire quand on me demande mon lieu de naissance et que je dis : Maison Carrée, souvent les personnes me répondent : mais je connais, ou : j'ai un membre de ma famille qui a fait l'armée là-bas, ou : j'y suis passé...
-------JComme dit mon mari: C'est pas possible, on connaît plus Maison Carrée que ma ville Marseille (M. REYNAUD).
-------JSi des personnes me connaissent (mes amies de l'école Laverdet) ou ont connu mes parents, j'aimerais qu'elles me contactent pour retrouver la chaleur de mes racines.
ASENSI-SOLERE Danielle
épouse REYNAUD
née le 5 septembre 1950 à Maison Carrée
* Historique ,je l'ai trouvé dans le livre " LA-BAS Maison Carrée "de Maryvonne Mathieu, éditions SCRIBA
-------J'ai découvert " L'Écho des Enfants Algérois " dans les journaux, chez un docteur. Il m'a dit gentiment de le prendre. C'était en 1995.
-------JJe voulais trouver mes racines, mais je n'osais pas téléphoner à cette association. J'ai entrepris l'arbre généalogique (avec du mal car certains membres de ma famille ont voulu faire obstacle. Mais cela ne m'a pas gêné, je voulais tant retrouver mes racines)
- du côté de mon père : ASENSI - VERMEULEN Henri
- du côté de ma maman: SOLERE. STUDER Clotilde
-------JChaque fois que j'avançais dans mes recherches, le même village revenait, même le lieu de ma naissance : Maison Carrée.
-------JAlors, en mars 1997, j'ai téléphoné à l'Écho des Enfants Algérois et merci pour l'accueil chaleureux de Madame MENDOZA. Elle m'a demandé l'historique de mon village.
Maison Carrée, mes plus beaux souvenirs d'enfance:
-------Jl'école Laverdet, puis le lycée de jeunes filles construit en 1908. On reconnaissait la traversée de mon village par l'odeur particulière de la rivière l'Arrach. Il fallait passer par un pont bâti en 1697 par Hadj AHMED BEY et restauré en 1736 par Ibrahim BEN RADAME. Un tablier métallique y a été rajouté en 1878.
-------JMaison Carrée doit son nom à un vaste bâtiment carré construit en 1724 (la Maison Carrée). La Maison Carrée était une prison et en 1915 devient militaire et est affectée au 5è Tirailleurs algériens.
------En 1844, le centre de population de la Maison Carrée n'est pas encore créé. Le premier habitant du futur village est Antonio LLUCH.
-------JPar décret impérial du 14 août 1869, la commune Rassauta (qui comprenait : Fort de l'Eau, de la Maison Carrée avec Maison Blanche, d'Aïn Taya avec Aïn Beïda, de Rouïba et Matifou), porte désormais le nom du centre qui est le chef-lieu : Maison Carrée.
-------JEn 1868, le territoire de Maison Carrée comprenait: 177 hectares de jardins maraîchers et 1690 habitants. En 1955 6.036 hectares et un recensement de 41 .200 habitants. La ville est fortement industrialisée
- la distillerie BOTELLA (la création BOMATI -BOTELLA remonte à 1882).
- les briqueteries : la société Altairac s'installe en 1850.
-------JMaison Carrée située dans un rayon rapproché d'Alger, voit ses cultures se développer autour d'elle. Le marché était très important. Une clémentine, ce bon fruit que l'on aime déguster! Et bien, c'est Maison Carrée. En effet, en 1902, le père Clément, dans son verger, obtient la Clémentine. C'est le fruit de l'hybride de l'orange doux et du mandarinier. Sa culture s'est répandue ensuite en Algérie.
-------JLa ville est traversée par l'oued Harrach, un des plus importants cours d'eau d'Algérie. Les années 1911. 1916, 1930, 1931, 1936... ont marqué la population par des inondations importantes. Il y a eu de nombreuses victimes parmi la population.
-------JIl y avait aussi de grandes fêtes annuelles et une vie associative
- la retraite aux flambeaux, à travers les artères de la ville,
- quartier Belfort, les boulistes,
- courses de bicyclettes,
- concert instrumental et bal dans le jardin. Le kiosque de musique,
- Sociétés de gymnastique,
- Association de Foucauld, dont le chanoine Répeticci avait su attirer et retenir une partie de la jeunesse : basket, gymnastique, kermesse...
- et bien sûr, le Racing Club de Maison Carrée : les damiers rouges et noirs. L' équipe phare du football.o
-------JJe suis maintenant loin de mes racines, mais c est extraordinaire quand on me demande mon lieu de naissance et que je dis : Maison Carrée, souvent les personnes me répondent : mais je connais, ou : j'ai un membre de ma famille qui a fait l'armée là-bas, ou : j'y suis passé...
-------JComme dit mon mari: C'est pas possible, on connaît plus Maison Carrée que ma ville Marseille (M. REYNAUD).
-------JSi des personnes me connaissent (mes amies de l'école Laverdet) ou ont connu mes parents, j'aimerais qu'elles me contactent pour retrouver la chaleur de mes racines.
ASENSI-SOLERE Danielle
épouse REYNAUD
née le 5 septembre 1950 à Maison Carrée
* Historique ,je l'ai trouvé dans le livre " LA-BAS Maison Carrée "de Maryvonne Mathieu, éditions SCRIBA
Invité- Invité
- Message n°5
Re: yamate ezmane
Il y’a de cela quelques années je tchahais avec un gars de Oujda (Maroc),
quand il a su que j’étais d’El-Harrach il m’a dit : Ah bon ! La ou il y’a l’Oued ?
J’était sidéré IoI Comment se fait-il qu’un patelin aussi lointain et mal loti pouvait être connu même au delà des frontières ?
Il est vrai que c’est une région victime de quelques clichés, des clichés qui sont parfois hélas basés sur certaines réalités.
Je dois dire que depuis une dizaine d’année l’insécurité devient problématique et la sinistre réputation de vandalisme que se sont
fait les supporters du club de foot local n’a rien fait pour démentir cela. Pourtant, si on y regarde bien on verra
que ce bled ne donne pas que des voyous, bien au contraire c’est un des plus grands pourvoyeurs de cadres du pays puisque
on y trouve quelques unes des plus prestigieuses et plus anciennes écoles d’Algérie : l’EPAU (Architecture), l’INA (Agriculture),
l’Institut Vétérinaire, la vénérable Ecole Polytechnique (Polytec) et quelques autres encore comme l’Ecole Militaire des Transmissions.
Pour l’histoire une bonne partie des animateurs de FA sont des polytechniciens si je ne me trompe pas, ce qui fait d’eux des harrachis
d’adoption ou de formation IoI. Cela sans oublier que la région fut durant longtemps le centre industriel de l’algérois
et elle le demeure encore.
En 1697, un pont de pierre (un des rares en Algérie a l’époque) est érigé sur l’oued El-Harrach (sur l’emplacement actuel du Pont Blanc),
a 12km au S-E des murs d’Alger, et jusqu’en 1724 il n’y aura rien dans cette région de marais et de broussailles, si ce n’est ce pont et
la fameuse « Route Moutonnière » (celle qui passe actuellement devant la gare SNTF) qui relie Alger a l’Est et au Sud du pays.
Cette année la, Abdi Pacha fait construire un fortin (Bordj el-Kantra actuellement la caserne de Belfort) pour protéger la route et
le pont en contrebas, et y installe une petite garnison de cavalerie.
Quand les français débarquent le décor n’aura pas beaucoup changé si l’on croit la description d’un certain capitaine Rozet en 1833.
Le fort turc est appelé « Maison Carrée » et fut occupée par les Tirailleurs avant que n’y soit installé le 45e Régiment des Transmissions de l’armée française. Si le fort a été occupé des 1830, la région était tellement insalubre que les troupes n’y restaient pas plus que quelques semaines. Ainsi dans un rapport datant du 1er Juillet 1830 le général Barthezene rapporte ceci : « Les postes de Maison Carrée sont tellement malsains que qu’en a peine un mois le 30e de Ligne se trouve presque réduit a rien. ».D’autre part, la garnison française du fort est sans cesse harcelée par les résistants et les tribus arabes de la zone depuis leur arrivée. 1832 semble être une année particulièrement dur car le nom du Fort de Maison Carrée revient dans plusieurs rapports d’attaques jusqu’en Septembre, quand un détachement de reconnaissance de 30 hommes est décimé dans une embuscade.
En 1834, et pour améliorer la situation, on opéra sur deux front : une garnison est installée a Fort-de-l’Eau (Bordj el-Kiffane)
pour alléger le fardeau militaire alors que les troupes sont réquisitionnés par le duc de Rovigo durant 7 mois pour des travaux
de drainage et d’assainissement des marais et ça sembla marcher un tant soit peu puisque en 1836 quelques colons audacieux tentèrent
de s’installer aux pieds du Fort et constituent un petit noyau de village mais ils furent encore trop peu nombreux et
la misère et la maladie ne tarderont pas a les happer.
Mais l’endroit était indéniablement stratégique et c’est ce qui explique son occupation malgré les gros inconvénients sanitaires et
sécuritaires qu’il présentait. En 1844 le général Bugeaud écrivit ceci : « Je partage l’opinion du colonel du génie sur l’avantage
qui résulterait de la création d’un centre de population sur ce point, lieu d’étape pour une partie des Arabes qui apportent
leurs denrées au marche d’Alger ». Ce projet va tomber à l’eau au sens propre le 3 Novembre 1846 a cause d’une crue catastrophique
de l’Oued El-Harrach. Deux jours après, un journal algérois décrit la chose ainsi :
« Vers 9h, l’inondation était dans toute son étendue et grossissait encore […] Des onze maisons qui composaient le village
de Maison Carrée sept avaient déjà disparu avec tout leurs contenu. […] vers 4h le niveau des eux baissa sensiblement
et le nombre des morts était de 23 personnes. ». Le coup est dur et il faudra attendre 1850 pour que des gens veuillent bien
s’installer sur les bords de ce oued capricieux : le gouvernement fait construire des maisons pour les quelques rescapés et
quatre nouvelles familles mahonnaises nouvellement arrivées. En 1856 ils sont a peine 65 personnes et seront 216 bonhommes en 1861,
tous des européens.
Ce seront pourtant les autochtones qui assureront l’essor de la ville quand, vers 1860, ils y installent spontanément un marché
qui deviendra vite très renommé a travers le pays. Ainsi, pour les pieds-noirs, la date de fondation de la ville de Maison Carrée
est le 27 Novembre 1862, celle de la publication d’un arrêté préfectoral qui institue un marché aux bestiaux, fixé au Vendredi de
chaque semaine.
A partir de la, la ville grandira assez vite. En 1867 elle compte 1.000 âmes, et le 14 Août 1869 un décret annonce la création de
la commune de Maison Carrée, pour devenir commune de plein exercice l’année suivante. En 1871 la population se chiffre
à 4.891 habitants pour atteindre 9.200 en 1911 alors que le recensement de 1948 donna une population de
14.000 européens pour 26.000 musulmans. A ce stade la, Maison Carrée est le seul quartier algérois a dominante musulmane,
le reste de la ville est essentiellement européen. Cette extension fulgurante se poursuivra durant toute la période coloniale
pour faire de Maison Carrée la 12e ville du pays en 1952, avec plus de 40.000 habitants.
Si la ville est dense c'est parceque c'est un leu de transit. Tout ce qui va vers l'Est et le Sud d'Alger passe
par la région. D'autre part la RN5 passe en plein milieu ce qui fait que c'est vrai carrefour, et encore ca un peu
diminué depuis qu'ils ont fait des rocades par-ci et par là et qu'ils ont supprimé quelques marchés hébdomaidres.
Je me souvient que quand j'étais gosse ca grouillait tout le temps et les embouteillages n'en finissait jamais.
Sinon si par Oued Smar tu veux dire la décharge je dirai que ce n'est pas vraiment un probleme pour El-Harrach
(trop loin pour avoir une incidence) mais plutot pour Beaulieu et Oued Smar. Je crois savoir tout de meme qu'il l'ont fermée oui.
quand il a su que j’étais d’El-Harrach il m’a dit : Ah bon ! La ou il y’a l’Oued ?
J’était sidéré IoI Comment se fait-il qu’un patelin aussi lointain et mal loti pouvait être connu même au delà des frontières ?
Il est vrai que c’est une région victime de quelques clichés, des clichés qui sont parfois hélas basés sur certaines réalités.
Je dois dire que depuis une dizaine d’année l’insécurité devient problématique et la sinistre réputation de vandalisme que se sont
fait les supporters du club de foot local n’a rien fait pour démentir cela. Pourtant, si on y regarde bien on verra
que ce bled ne donne pas que des voyous, bien au contraire c’est un des plus grands pourvoyeurs de cadres du pays puisque
on y trouve quelques unes des plus prestigieuses et plus anciennes écoles d’Algérie : l’EPAU (Architecture), l’INA (Agriculture),
l’Institut Vétérinaire, la vénérable Ecole Polytechnique (Polytec) et quelques autres encore comme l’Ecole Militaire des Transmissions.
Pour l’histoire une bonne partie des animateurs de FA sont des polytechniciens si je ne me trompe pas, ce qui fait d’eux des harrachis
d’adoption ou de formation IoI. Cela sans oublier que la région fut durant longtemps le centre industriel de l’algérois
et elle le demeure encore.
En 1697, un pont de pierre (un des rares en Algérie a l’époque) est érigé sur l’oued El-Harrach (sur l’emplacement actuel du Pont Blanc),
a 12km au S-E des murs d’Alger, et jusqu’en 1724 il n’y aura rien dans cette région de marais et de broussailles, si ce n’est ce pont et
la fameuse « Route Moutonnière » (celle qui passe actuellement devant la gare SNTF) qui relie Alger a l’Est et au Sud du pays.
Cette année la, Abdi Pacha fait construire un fortin (Bordj el-Kantra actuellement la caserne de Belfort) pour protéger la route et
le pont en contrebas, et y installe une petite garnison de cavalerie.
Quand les français débarquent le décor n’aura pas beaucoup changé si l’on croit la description d’un certain capitaine Rozet en 1833.
Le fort turc est appelé « Maison Carrée » et fut occupée par les Tirailleurs avant que n’y soit installé le 45e Régiment des Transmissions de l’armée française. Si le fort a été occupé des 1830, la région était tellement insalubre que les troupes n’y restaient pas plus que quelques semaines. Ainsi dans un rapport datant du 1er Juillet 1830 le général Barthezene rapporte ceci : « Les postes de Maison Carrée sont tellement malsains que qu’en a peine un mois le 30e de Ligne se trouve presque réduit a rien. ».D’autre part, la garnison française du fort est sans cesse harcelée par les résistants et les tribus arabes de la zone depuis leur arrivée. 1832 semble être une année particulièrement dur car le nom du Fort de Maison Carrée revient dans plusieurs rapports d’attaques jusqu’en Septembre, quand un détachement de reconnaissance de 30 hommes est décimé dans une embuscade.
En 1834, et pour améliorer la situation, on opéra sur deux front : une garnison est installée a Fort-de-l’Eau (Bordj el-Kiffane)
pour alléger le fardeau militaire alors que les troupes sont réquisitionnés par le duc de Rovigo durant 7 mois pour des travaux
de drainage et d’assainissement des marais et ça sembla marcher un tant soit peu puisque en 1836 quelques colons audacieux tentèrent
de s’installer aux pieds du Fort et constituent un petit noyau de village mais ils furent encore trop peu nombreux et
la misère et la maladie ne tarderont pas a les happer.
Mais l’endroit était indéniablement stratégique et c’est ce qui explique son occupation malgré les gros inconvénients sanitaires et
sécuritaires qu’il présentait. En 1844 le général Bugeaud écrivit ceci : « Je partage l’opinion du colonel du génie sur l’avantage
qui résulterait de la création d’un centre de population sur ce point, lieu d’étape pour une partie des Arabes qui apportent
leurs denrées au marche d’Alger ». Ce projet va tomber à l’eau au sens propre le 3 Novembre 1846 a cause d’une crue catastrophique
de l’Oued El-Harrach. Deux jours après, un journal algérois décrit la chose ainsi :
« Vers 9h, l’inondation était dans toute son étendue et grossissait encore […] Des onze maisons qui composaient le village
de Maison Carrée sept avaient déjà disparu avec tout leurs contenu. […] vers 4h le niveau des eux baissa sensiblement
et le nombre des morts était de 23 personnes. ». Le coup est dur et il faudra attendre 1850 pour que des gens veuillent bien
s’installer sur les bords de ce oued capricieux : le gouvernement fait construire des maisons pour les quelques rescapés et
quatre nouvelles familles mahonnaises nouvellement arrivées. En 1856 ils sont a peine 65 personnes et seront 216 bonhommes en 1861,
tous des européens.
Ce seront pourtant les autochtones qui assureront l’essor de la ville quand, vers 1860, ils y installent spontanément un marché
qui deviendra vite très renommé a travers le pays. Ainsi, pour les pieds-noirs, la date de fondation de la ville de Maison Carrée
est le 27 Novembre 1862, celle de la publication d’un arrêté préfectoral qui institue un marché aux bestiaux, fixé au Vendredi de
chaque semaine.
A partir de la, la ville grandira assez vite. En 1867 elle compte 1.000 âmes, et le 14 Août 1869 un décret annonce la création de
la commune de Maison Carrée, pour devenir commune de plein exercice l’année suivante. En 1871 la population se chiffre
à 4.891 habitants pour atteindre 9.200 en 1911 alors que le recensement de 1948 donna une population de
14.000 européens pour 26.000 musulmans. A ce stade la, Maison Carrée est le seul quartier algérois a dominante musulmane,
le reste de la ville est essentiellement européen. Cette extension fulgurante se poursuivra durant toute la période coloniale
pour faire de Maison Carrée la 12e ville du pays en 1952, avec plus de 40.000 habitants.
Si la ville est dense c'est parceque c'est un leu de transit. Tout ce qui va vers l'Est et le Sud d'Alger passe
par la région. D'autre part la RN5 passe en plein milieu ce qui fait que c'est vrai carrefour, et encore ca un peu
diminué depuis qu'ils ont fait des rocades par-ci et par là et qu'ils ont supprimé quelques marchés hébdomaidres.
Je me souvient que quand j'étais gosse ca grouillait tout le temps et les embouteillages n'en finissait jamais.
Sinon si par Oued Smar tu veux dire la décharge je dirai que ce n'est pas vraiment un probleme pour El-Harrach
(trop loin pour avoir une incidence) mais plutot pour Beaulieu et Oued Smar. Je crois savoir tout de meme qu'il l'ont fermée oui.
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